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    Peut être une image de 1 personne, vêtements de nuit et macramé

     

     

    Quelle tristesse de voir les hommes passer à côté d’eux-mêmes, négliger leurs destinées au lieu de raviver en permanence les lumières qu’ils portent en eux, ou de s’enivrer de profondeurs ténébreuses ! Pourquoi ne pas extraire de la douleur tout ce qu’elle peut offrir, ou cultiver un sourire jusqu’à la profondeur où il prend source ? ... L’expressivité totale, fruit d’une transfiguration continuelle, fera de notre présence un foyer de lumière, si notre visage et, d’une manière générale, tout ce qui nous individualise y parviennent également. On rencontre des êtres dont la seule présence signifie pour autrui agitation, lassitude, ou bien illumination. Leur présence est féconde et décisive : fluide, insaisissable, il semble qu’elle vous capte dans un filet immatériel. Ceux-là ignorent le vide et la discontinuité ; ils ne connaissent que la communion et la participation que produit cette transfiguration permanente, dont les cimes sont autant de vertiges que de voluptés.

     

    Sur les cimes du désespoir de Emil Cioran (8 avril 1911 - 20 juin 1995).


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