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    Le jour où Françoise Sagan a fait une overdose lors d'un voyag ...

     

     

     

    Il y a des moments de bonheur parfait, quelquefois dans la solitude dont le souvenir, plus que celui de n’importe qui d’extérieur, peut, en cas de crise, vous sauver du désespoir. Car on sait qu’on a été heureux, seul et sans raison. On sait que c’est possible. Et le bonheur – qui vous semble si lié à quelqu’un lorsqu’on est malheureux par lui, si irrévocablement, organiquement presque, dépendant de lui – vous réapparaît comme une chose lisse, ronde, intacte et à jamais libre, à votre merci (lointaine, bien sûr, mais forcément possible). Et ce souvenir est plus réconfortant que celui d’un bonheur partagé avant, avec quelqu’un d’autre, car ce quelqu’un d’autre, ne l’aimant plus, vous apparaît comme une erreur et ce souvenir heureux basé sur rien.

     

    La Chamade de Françoise Sagan


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