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    Peut être une image de texte qui dit ’"Plus vous faites des progrès intérieurs, plus le nombre de personnes avec lesquelles vous pouvez réellement communiquer diminue." -Emil Cioran’


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    « Nos contemporains ont perdu la faculté de contempler les choses. Ils ont désappris l'art de perdre intelligemment son temps. Si je devais faire mon propre bilan, alors je devrais dire que je suis le résultat de mes heures perdues. Je n'ai exercé aucun métier et j'ai gaspillé énormément de temps. Mais cette perte de temps a été réellement un gain. Seul l'homme qui se tient à l'écart, qui ne fait pas comme les autres, garde la faculté de vraiment comprendre quelque chose.»

     

    Emil Cioran

     


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    En arriver à ne plus apprécier que le silence, c'est réaliser l'expression essentielle du fait de vivre en marge de la vie. Chez les grands solitaires et les fondateurs de religions, l'éloge du silence a des racines plus profondes qu'on ne l'imagine. Il faut pour cela que la présence des hommes vous ait exaspéré, que la complexité des problèmes vous ait dégoûté au point que vous ne vous intéressiez plus qu'au silence et à ses cris.

    La lassitude porte à un amour illimité du silence, car elle prive les mots de leur signification pour en faire des sonorités vides; les concepts se diluent, la puissance des expressions s'atténue, toute parole dite ou entendue repousse, stérile. Tout ce qui part vers l'extérieur, ou qui en vient, reste un murmure monocorde et lointain, incapable d'éveiller l'intérêt ou la curiosité. Il vous semble alors inutile de donner votre avis, de prendre position ou d'impressionner quiconque; les bruits auxquels vous avez renoncé s'ajoutent au tourment de votre âme. Au moment de la solution suprême, après avoir déployé une énergie folle à résoudre tous les problèmes, et affronté le vertige des cimes, vous trouvez dans le silence la seule réalité, l'unique forme d'expression.

     

    Emil CIORAN - Sur les cimes du désespoir. (1934)


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    « Une constatation que je peux vérifier, à mon grand regret, à chaque instant : seuls sont heureux ceux qui ne pensent jamais, autrement dit ceux qui ne pensent que le strict minimum nécessaire pour vivre. La vraie pensée ressemble, elle, à un démon qui trouble les sources de la vie, ou bien à une maladie qui en affecte les racines mêmes. Penser à tout moment, se poser des problèmes capitaux à tout bout de champ et éprouver un doute permanent quant à son destin ; être fatigué de vivre, épuisé par ses pensées et par sa propre existence au-delà de toute limite ; laisser derrière soi une traînée de sang et de fumée comme symbole du drame et de la mort de son être – c’est être malheureux au point que le problème de la pensée vous donne envie de vomir et que la réflexion vous apparaît comme une damnation. »

     

    Emil CIORAN - Sur les cimes du désespoir(1934)


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